Vendredi

Publié le par marc

 

 

Froissement d’étoffes, concert de paroles. Infirmière de proximité comme une caresse printanière, un baume bienfaisant sur la chape de tristesse et de solitude. Je suis seule et malade. Parfois le facteur endort son moteur pour quelques minutes et franchit le seuil de ma maison vide. Il m’apporte des nouvelles, celles pas fameuses de ma banque, des paperasses publicitaires inutiles et celles du voisinage, de l’air pur, de la terre endurcie. Mais comme une brise passagère, son chronomètre dans la tête, papillon du jour, il s’éclipse dans la brume du jour. Aujourd’hui la douce infirmière et sa hotte de mots qui consolent. Mon corps est malade, creusé, ridé mais mon cœur palpite de joie. Piqûre encore. Bienheureuse car une avalanche de tendresse l’accompagne. J’aime le jour de la piqûre comme un rappel de l’ instant qui respire.

Publié dans ephemères rides

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